Comme je vous l'ai indiqué, pour son séjour privé, le cabinet a demandé une discrétion des dispositifs publics et des forces de l'ordre autour de sa personne et de son lieu de résidence. C'est pour cela que je ne me suis pas déplacé sur place - ce qui normalement est la moindre des choses pour un préfet. J'ai évidemment fait savoir au chef de cabinet que je me tenais à la disposition du Président pour me présenter s'il le souhaitait : comme je m'y attendais, il m'a été répondu que l'occasion se présenterait rapidement dans le cas d'un déplacement public, mais qu'en l'occurrence, le Président ne souhaitait pas avoir un défilé de toutes les autorités publiques à sa porte pendant ces 10 jours - ce qu'on peut comprendre.
Lors d'un déplacement officiel du chef de l'État, l'accueil protocolaire est extrêmement précis et rigoureux. Il y a tout un dispositif de sécurisation du déplacement à prévoir. Cela se fait suffisamment à l'avance, en lien étroit avec les équipes de la présidence de la République, notamment du chef de cabinet et de ses collaborateurs, pour déterminer le programme - en conseillant tel ou tel endroit - et ensuite veiller à sécuriser les lieux et les déplacements - c'est le rôle du préfet de police dans les Bouches-du-Rhône - y compris pour la constitution de cortèges : déminage de voitures, pilotage motocycliste ou toute autre question logistique relative à la sécurité et à la fluidité d'un déplacement officiel du chef de l'État. En l'espèce, ce n'était pas du tout le cas de ce déplacement privé.