Intervention de Philippe Bas

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 12 septembre 2018 à 9h30

Photo de Philippe BasPhilippe Bas, président :

Je vous remercie.

Ce point de l'ordre du jour a fait l'objet d'une captation vidéo disponible en ligne sur le site du Sénat.

Nous accueillons le général Éric Bio Farina, commandant militaire de la présidence de la République.

Conformément à la procédure applicable aux commissions d'enquête, M. Éric Bio Farina prête serment.

Mon général, vous avez la parole pour une brève intervention liminaire, afin de nous expliquer quelle est votre fonction et comment elle s'articule avec le groupe de sécurité de la présidence de la République.

Général Éric Bio Farina, commandant militaire de la présidence de la République. - Je tiens d'abord à saluer la représentation nationale.

Je vous rappellerai en quelques mots quelles sont mes fonctions, que j'occupe, à peu près dans le même périmètre, depuis mai 2012. Elles consistent à assurer la sécurité de la présidence de la République dans tous ses aspects, au-delà de la simple sécurité physique du Président lui-même. Le périmètre de mes fonctions s'étend de la sécurité des moyens mobiles à la sécurité physique des emprises présidentielles, jusqu'à la protection physique du Président de la République dès lors qu'il séjourne dans une enceinte présidentielle.

Comment s'articulent la mission du commandement militaire du Palais et celle du groupe de sécurité de la présidence de la République ?

Général Éric Bio Farina. - J'ai été satisfait de constater que le rapport parlementaire sur la sécurité qui a été récemment remis reprenait un concept que j'avais énoncé lors de mon audition à l'Assemblée nationale, celui du continuum de sécurité. Entre le commandement militaire et le GSPR, il y a un lien de continuité dans la mise en oeuvre des procédures visant à assurer la sécurité du Président de la République. Cette continuité n'est jamais évidente, car, qu'on le veuille ou non, il y a une rupture à la fois physique et conceptuelle dans la doctrine de sécurité à partir du moment où le Président passe d'un lieu protégé de la présidence de la République à un lieu qui ne l'est pas, c'est-à-dire l'extérieur de la présidence.

Le GSPR s'occupe de la protection du Président de la République dès lors qu'il n'est pas dans une enceinte présidentielle. Il faut donc en permanence créer un lien entre le moment où le Président est chez lui et celui où il en sort. Tous les rapports entre le GSPR et le commandement militaire tiennent à la pérennité de ce lien, en permanence, 24 heures sur 24. Je précise que, évidemment, les résidences présidentielles ne se résument pas à l'hôtel d'Évreux. Cette continuité doit s'exercer dans une pluralité de lieux.

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