Ce projet n'était pas inscrit dans mon projet initial. Je n'étais jamais venu à l'AFP. Il vaut savoir deux choses. Tout d'abord, la salle de rédaction est coupée en deux. Nous disposons de 3 000 m² d'un côté de la rue - rue Vivienne où nous louons les locaux - et de 11 000 m² de l'autre. Dans n'importe quelle rédaction aujourd'hui, il existe un seul plateau. Chez nous, en raison de ces contraintes, se trouve d'un côté de la rue le suivi de l'information française et de l'autre l'international ainsi que les photos, vidéos et l'infographie. Cela pose un problème d'efficacité que les journalistes sont les premiers à soulever. L'organisation de l'espace dans les bâtiments est celle du XXe siècle. Par exemple, je possède un immense bureau qui pourrait être réduit de moitié, voire plus. Tous les bureaux sont cloisonnés, à l'exception de la salle de rédaction. J'ai ouvert la discussion sur la cession du bâtiment. Un communiqué des syndicats publié hier témoigne de l'émotion suscité par cette annonce. Les trois charges principales de l'agence sont le personnel, les achats et le loyer ; elle possède un seul actif - l'immobilier. Le dossier est donc sur la table, pour une prise de décision en fin d'année. L'idée est de dégager une plus-value pour pouvoir se désendetter - notre dette est de 52 millions d'euros - mais aussi pour renforcer l'efficacité de l'Agence. Les salariés s'interrogent légitimement sur le lieu d'un éventuel emménagement. On ne trouvera jamais mieux que la place de la Bourse. J'aimerais rester dans Paris, même si l'on constate que tous les grands médias sont aujourd'hui en périphérie de Paris : Le Monde s'est ainsi installé à proximité de la Grande bibliothèque. Dans le quartier de la Bourse, il ne reste que Le Figaro et nous. Toutefois, il faut également être conscient que pour des raisons comptables, le coût de sortie fiscale ponctionnera 20 % de la plus-value. Dès lors, un déménagement ne se fera qu'à la double condition de ne pas trop s'excentrer et de dégager une plus-value suffisante.