Intervention de Michel Magras

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 7 mars 2018 : 1ère réunion
Risques naturels majeurs — Visioconférence avec la polynésie française

Photo de Michel MagrasMichel Magras, président :

Mes chers collègues, nous avons ce soir le plaisir de nous rendre en Polynésie française. Nous regrettons que le président Édouard Fritch et le haut-commissaire, M. René Bidal, ne puissent en définitive rester avec nous car ils sont des acteurs majeurs de la gestion des crises, mais nous comprenons leurs contraintes face au mouvement de grève générale qui a été déclenché. Je remercie en notre nom nos interlocuteurs qui se sont rendus disponibles en dépit de l'heure matinale. Permettez-moi un signe amical à M. Michel Buillard, maire de Papeete, et à M. Gaston Tong Sang, maire de Bora-Bora, que je connais depuis un certain temps déjà et qui sont toujours prompts à témoigner dans le cadre des travaux menés par notre délégation.

Comme vous le savez, à la suite des ravages opérés par l'ouragan Irma, notre délégation sénatoriale aux outre-mer a décidé de conduire une étude sur la situation de nos outre-mer face aux risques naturels majeurs qui se font de plus en plus fréquents et surtout de plus en plus violents avec les dérèglements climatiques. Nos territoires, que l'on qualifie souvent de « sentinelles du changement climatique », sont particulièrement exposés et vulnérables du fait, notamment, de leur isolement et de leurs configurations géographiques. Je pense bien sûr à l'extrême dispersion qui caractérise le territoire polynésien, même si une grande partie de la population se trouve concentrée sur l'île de Tahiti.

Les épisodes dévastateurs se multiplient : vous avez connu il y a seulement quelques semaines de graves inondations et La Réunion vient de vivre deux séquences semblables quasiment consécutives ; après Gita il y a quelques jours, la Nouvelle-Calédonie est sous la menace d'un nouveau cyclone. Aussi nous est-il apparu nécessaire de faire le point sur la situation des différents territoires au regard des différents risques, afin de faire émerger des propositions d'amélioration de la protection de nos territoires et de leurs populations. Nous menons à cet effet de multiples auditions et visioconférences, et nous aurons, dans les semaines qui viennent, un déplacement aux Antilles fin avril, début mai.

Notre étude comprendra deux volets : le premier, que nous instruisons actuellement, est centré sur les questions de prévention, de déclenchement de l'alerte et de gestion de l'urgence lorsque survient une catastrophe ; le second volet, qui sera traité l'année prochaine, portera sur la reconstruction et l'organisation de la résilience de nos territoires.

Est en charge de ce dossier une équipe de trois rapporteurs : Guillaume Arnell, sénateur de Saint-Martin, est coordonnateur sur les deux rapports, et avec lui, Mathieu Darnaud, sénateur de l'Ardèche, qui connaît bien le Pacifique, et Victoire Jasmin, sénatrice de la Guadeloupe, co-rapporteurs du premier volet sur lequel nous vous sollicitons aujourd'hui.

Je n'en dirai pas davantage. Nous vous avons transmis une trame sur la base de laquelle nous allons vous laisser intervenir librement, puis les rapporteurs et nos collègues vous poseront des questions.

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