Intervention de François Duquesne

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 9 mars 2018 : 1ère réunion
Risques naturels majeurs en outre-mer — Visite du service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations outre-mer et de la direction générale de la prévention des risques naturels majeurs dans les outre-mer

François Duquesne, directeur du Schapi :

La donnée radar, qui présente davantage d'incertitudes, est recalée par rapport à la donnée au sol, ce qui permet d'obtenir des observations cohérentes.

Une fois que ces données sont récoltées, nous déployons notre expertise en raisonnant par analogie ou par modélisation pour estimer la quantité d'eau contenue dans un bassin versant et la manière dont celle-ci se propagera dans les rivières jusqu'aux embouchures.

Une fois ce travail d'anticipation effectué, nous devons être en mesure d'avertir nos concitoyens et les autorités et d'adapter notre message d'avertissement en fonction de la cinétique du phénomène. La chaîne d'alerte ne sera pas mobilisée de la même manière selon que l'on fait face à des crues soudaines, ce qui est le cas dans les îles, ou à des réactions lentes sur des grands fleuves comme la Seine encore récemment, mais aussi le Maroni ou l'Oyapock. Je me permets d'indiquer que Météo France et le Schapi, service de la direction générale de la prévention des risques (DGPR), se contentent d'avertir les autorités détentrices des pouvoirs de police qui sont les seules habilitées à déclencher l'alerte. En parallèle, nous informons le grand public au travers de notre site vigicrue.gouv.fr et par l'intermédiaire des médias afin d'atteindre l'audience la plus large possible, au-delà de la fracture numérique.

Notre action s'inscrit dans une démarche différente de celle des services de météorologie qui modélisent des phénomènes à l'échelle de la planète entière pour mieux comprendre leur incidence localement. Les hydrologues, a contrario, s'intéressent d'abord à la situation des bassins élémentaires pour analyser l'accumulation des différents débits sur les rivières principales.

En outre-mer, la première cellule de veille hydrologique (CVH) a vu le jour à La Réunion en 2010. Cette structure, d'abord destinée à faire de l'annonce de crues, s'est progressivement développée pour réaliser de la modélisation.

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