Intervention de Michel Magras

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 19 février 2018 : 1ère réunion
Risques naturels majeurs dans les outre-mer — Visite du siège de météo france à saint-mandé

Photo de Michel MagrasMichel Magras, président :

J'espère que nous serons en mesure de formuler des préconisations en ce sens. J'aurais d'ailleurs plusieurs remarques à faire sur la manière dont la préfecture de région, qui a pris le relais lorsque la préfecture déléguée de Saint-Martin n'était plus en mesure de fonctionner, a géré la crise. Le centre opérationnel départemental (COD) créé à Basse-Terre ne sachant strictement rien de ce qui se passait à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, nous avons été contraints de monter nos propres COD sur le terrain.

Je souhaite en venir aux décisions officielles qui ont été prises lorsque le cyclone José a été annoncé après le passage d'Irma. Les prévisions du NHC montraient clairement que nos territoires ne figuraient pas sur la trajectoire du cyclone qui devait passer au minimum à 187 milles marins de Saint-Barthélemy. Pourtant, au nom du principe de précaution, le préfet de région a demandé aux habitants qui venaient de vivre l'ouragan Irma de rester confinés. C'est une aberration ! On nous a ensuite expliqué que cela permettait d'éviter les pillages, sauf qu'il y avait urgence à agir au lendemain du cyclone, et la collectivité n'a rien pu faire. Cet exemple montre la nécessité de s'assurer de la cohérence des prévisions météorologiques dont disposent les différents organismes de prévision afin que le préfet ne perçoive pas d'informations contraires à celles auxquelles la population a accès. Nous devons absolument trouver des moyens concrets de renforcer la coopération avec le NHC.

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