Nous en revenons donc au point clef qui est la qualité de l'information. Par ailleurs, j'insiste sur la nécessité de faire de la pédagogie auprès de la population car certains publics sont incapables d'interpréter correctement les messages qui leur sont communiqués. Il faut donc travailler en amont sur la sémantique pour s'assurer que tout le monde soit en mesure de comprendre les informations. Cette démarche me semble essentielle pour éviter les mouvements de panique injustifiés ou, au contraire, pour que la population soit en mesure de prendre conscience d'un danger imminent. Cela explique aussi pourquoi les collectivités territoriales et les préfectures ne relaient pas systématiquement les informations qui leur parviennent, alors que les journalistes ont parfois tendance à verser dans le sensationnel.
Dans le cas d'Irma, la problématique est différente car nous nous sommes trouvés dans une situation de carence de l'information. Quand les responsables politiques ont la possibilité d'être informés, en revanche, ils doivent faire un effort pédagogique pour transmettre les messages de la manière la plus claire possible à toute la population. Ceci est d'autant plus important que la loi de modernisation de la sécurité civile insiste sur le rôle du voisinage en cas de risque majeur.