J'aimerais revenir un instant sur le problème fondamental du manque de connaissance de notre territoire. Il est urgent d'améliorer notre compréhension des sols guyanais mais aussi du sous-sol pour nous permettre d'envisager un développement durable du territoire qui prenne en compte les risques naturels majeurs. Comme cela a été indiqué auparavant, les expertises qui ont été menées pour la Cour de cassation après la catastrophe de Cabassou ont révélé que l'éboulement survenu après de fortes pluies était au moins en partie dû à l'action humaine. Cette crise majeure a provoqué une prise de conscience à l'échelle du territoire en faveur de l'environnement.
En l'absence d'une étude scientifique, complète et détaillée sur le sujet, nous ne sommes pas en mesure de définir les solutions efficaces et adaptées à déployer pour faire face aux risques naturels majeurs. Ainsi, le PPRI élaboré dans l'urgence à la suite de l'effondrement du mont Cabassou s'est avéré trop restrictif et freine aujourd'hui l'aménagement du territoire en raison des contraintes fortes qui pèsent sur la construction. A contrario, les habitats sauvages en zones à risque se multiplient, comme l'a rappelé le maire de Rémire-Montjoly.
J'ajouterai que des grondements se font entendre régulièrement en Guyane, sans que personne ne sache d'où proviennent ces bruits inquiétants. De même, des tornades se forment parfois près de Maripasoula, mais ces phénomènes restent inexpliqués.
Je finirai en évoquant les évolutions climatiques qui sont intimement liées à notre sujet puisque certains mouvements de terrain sont causés par l'alternance de périodes de sécheresse et de réhydratation trop rapide des sols. Là encore, notre connaissance de ces phénomènes doit être améliorée.