J'ai consacré toute la semaine dernière à des réunions de compte rendu de mandats dans les territoires. Contre toute attente, ces réunions n'ont jamais été autant suivies, ce qui montre bien l'attente des élus locaux, au-delà des désaffections auxquelles on assiste.
J'ai évoqué le travail de la délégation sur les conditions d'exercice des mandats locaux, mais n'ai pas eu un grand succès lorsque j'ai évoqué la question des indemnités. L'inquiétude majeure des élus, c'est le contexte juridique et l'après-mandat, mais, plus encore, c'est le contexte budgétaire qui prévaut depuis dix ans. Comment faire comprendre aux administrés qu'il faut augmenter les indemnités, alors que nous sommes en train de rogner sur un certain nombre de services ?
Les élus ont également exprimé un grand sentiment d'injustice pour ceux qui ont été en arrêt maladie et ont eu ensuite des problèmes avec la sécurité sociale parce qu'ils s'étaient rendus dans leur mairie.
Pour résumer, si les élus apprécient que nous appréhendions la question du statut de l'élu de façon pragmatique, ils regrettent que celle-ci ne soit pas liée au contexte budgétaire dans lequel ils travaillent. Il n'est qu'à prendre l'exemple de la cantine à un euro mentionnée dans le plan Pauvreté : comment la payer ?