L’arrestation de Rédoine Faïd a été un grand soulagement pour les Français et pour nos services de police, que je félicite.
Une fois de plus, nous devons prendre acte du fait que la cavale de ce truand a été facilitée par notre incapacité à faire respecter nos lois. L’ennemi public n° 1 se promenait au vu et au su de tout le monde, protégé par une burqa ! On se croirait dans un mauvais film… Avec quelle ironie, avec quelle arrogance ce dangereux malfaiteur s’est-il servi de la lâcheté et de la passivité des autorités françaises, qui n’osent plus faire respecter leurs lois !
Pourtant, en 2010, le législateur avait choisi d’interdire la dissimulation du visage dans l’espace public, décision validée par le Conseil constitutionnel, madame Belloubet.
Sous prétexte de ne pas troubler l’ordre public, on néglige d’interpeller les personnes portant le voile intégral, en oubliant que le respect de la dignité de la femme fait partie de l’ordre public. Le code pénal en a fait une contravention punie d’une amende de la deuxième classe, dont le montant peut aller jusqu’à 150 euros, ou effectuer un stage de citoyenneté. On croit rêver !
Toutefois, à quoi bon, monsieur le ministre, à quoi bon ? Non seulement la police est constamment narguée, mais les amendes, quand elles sont payées, le sont par des tiers ou des associations qui combattent les valeurs de la République. Ce nouvel épisode, qui ridiculise nos lois, nous dit clairement qu’il faut aller plus loin.
Rien n’interdit de faire de la dissimulation intégrale du visage un délit, jugé en correctionnelle. Rien ne l’empêche, monsieur le secrétaire d’État – sauf l’absence de courage politique et une certaine complaisance, que nous connaissons trop bien, envers le communautarisme.
Alors, quand les pouvoirs publics accepteront-ils enfin d’appliquer sans lâcheté l’interdiction de la dissimulation du visage sur le territoire de notre République ?