Monsieur Charon, vous vous appuyez sur l’évasion de Rédoine Faïd, qui s’est déroulée dans les circonstances que nous savons, pour évoquer la question de la dissimulation du visage dans l’espace public.
Je voudrais tout d’abord dire que la question que vous avez posée – je parle de l’évasion de Rédoine Faïd – a trouvé, en partie, sa résolution par des mesures extrêmement rigoureuses que j’ai été conduite à prendre après cette évasion, aussi bien pour assurer la sécurité dans nos établissements pénitentiaires que pour réorganiser l’administration pénitentiaire à l’échelon central. Il me semble que les décisions que j’ai prises à ce moment-là permettront d’éviter que ne se renouvelle ce type de grave incident.
Vous m’interrogez, ensuite, sur une loi que nous avons adoptée et qui a en effet été jugée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel, en vous plaignant de la non-application ou de l’insuffisante application de ce texte.
Il est vrai, monsieur le sénateur, que nous devons, de ce point de vue, tout faire, j’y insiste vraiment, pour que l’ordre public soit respecté. Il va de soi que nous devons, pour des questions d’ordre public, de vérification d’identité, de lutte contre le communautarisme, sujet qui fait également partie des priorités de ce gouvernement, tout mettre en œuvre pour que ces lois soient appliquées avec la plus grande fermeté. J’en sais la difficulté au quotidien.
Je sais bien que les forces de l’ordre se heurtent à des complications liées au terrain même dans lequel elles doivent effectuer leur tâche. Pour autant, je réaffirme ici notre volonté pleine et entière de mettre en œuvre toutes les mesures pour lutter contre les phénomènes communautaristes.