Madame la secrétaire d’État, ma question est double.
Elle concerne tout d’abord l’électrification de la ligne P sur la branche Paris-Troyes, qui a fait l’objet d’une contractualisation entre l’État, les conseils généraux et les conseils régionaux concernés. Alors que l’on nous dit que l’État ne tiendra pas ses engagements, le préfet de région affirme que l’État paiera la quote-part de 40 millions d’euros qu’il s’est engagé à acquitter.
Madame la secrétaire d’État, j’ai donc besoin que de manière très formelle, par votre voix, le Gouvernement nous confirme qu’il tiendra ses engagements et qu’il paiera cette somme en 2020 conformément à la convention qui est en cours de finalisation avec les collectivités territoriales, afin de ne pas retarder les travaux d’électrification tant attendus de cette ligne.
J’ai besoin que vous nous le disiez très formellement dans cet hémicycle, tant les débats politiciens éloignent de la réalité et inquiètent les Seine-et-Marnais et leurs voisins de la région Grand Est.
La seconde partie de ma question concerne la seconde branche de la ligne P, qui relie Paris à La Ferté-Milon. Cette branche moins connue est complètement oubliée de tous et ne fait l’objet d’aucune polémique, ni dans la région d’Île-de-France ni dans la région Grand Est ni dans le département de l’Aisne. La situation est pourtant catastrophique, et le service totalement dégradé : quand il fait chaud, les voies sont dilatées et les trains ne roulent plus ; quand il fait froid, les moteurs sont grippés et les trains ne roulent plus ; et quand l’automne arrive et que les feuilles tombent, les rames sont bloquées.
Ce sont ainsi pas moins de trente rames qui sont arrêtées chaque mois, nous dit-on, soit une par jour, ce qui est absolument considérable, d’autant que si cette ligne vers La Ferté-Milon compte peu de voyageurs – ils sont 120 000 aujourd’hui –, elle voit son taux de fréquentation augmenter de 10 % chaque année du fait de la migration et de l’attractivité immobilière. Il y a donc un véritable enjeu.
Madame la secrétaire d’État, à la différence d’autres acteurs, l’État s’intéresse-t-il à la ligne reliant Paris à La Ferté-Milon ?