Intervention de Martine Berthet

Réunion du 23 octobre 2018 à 9h30
Questions orales — Cadencement des trains à grande vitesse en auvergne-rhône-alpes

Photo de Martine BerthetMartine Berthet :

Madame la secrétaire d’État, j’appelle votre attention sur le cadencement des trains à grande vitesse en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment sur la ligne Chambéry-Paris.

En effet, des changements et des suppressions de desserte de plusieurs communes de la région seront effectifs dès la fin de cette année. Outre des diminutions de cadence sur les liaisons Paris-Saint-Exupéry et Paris-Grenoble, l’offre reliant Paris à Chambéry et Annecy comptera deux allers-retours quotidiens en moins. Malgré la mise en place de rames à deux niveaux, cette suppression réduira la capacité de 10 %, alors que de nombreux trajets sont déjà souvent complets.

Située au cœur d’un département au dynamisme économique, démographique et touristique, la ville de Chambéry – et, à travers elle, toute la Savoie – pâtirait plus particulièrement de la suppression des trains du matin à destination de Paris et des trains pour le retour de 16 heures 45 et de 18 heures 45. Cette suppression affecterait fortement les travailleurs et réduirait inévitablement l’activité et l’attractivité du département. Les déplacements professionnels réguliers entre Chambéry et Paris sont en effet extrêmement nombreux. Ces TGV correspondent aux besoins des actifs, notamment parce qu’ils leur permettent d’arriver à Paris en tout début de matinée par le train de 6 heures 25, le train suivant, celui de 8 heures 25, étant lui-même très souvent complet et correspondant moins aux besoins des déplacements d’affaires. La suppression de l’un et l’autre serait difficilement compréhensible, au regard des recettes de TVA et de l’emploi induits par l’activité économique du département savoyard.

Je vous demande, madame la secrétaire d’État, de bien vouloir lever tout doute sur la pérennité des TGV du matin permettant de relier Chambéry à Paris sans correspondance et des trains pour le retour. Si tel n’était pas le cas, ces bouleversements ne contrediraient-ils pas l’engagement de la SNCF en faveur du désenclavement des zones éloignées des centres décisionnels ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion