Monsieur le sénateur Guillaume Chevrollier, je vous remercie de votre question qui me donne l’occasion de présenter la concertation « Grand âge et autonomie », que le Gouvernement a lancée le 1er octobre et dont l’un des axes est justement le maintien à domicile.
Rester à domicile est le souhait de la majorité des personnes âgées ou handicapées, qui y parviennent souvent grâce au soutien de leurs aidants naturels ou professionnels. Aujourd’hui, 760 000 personnes âgées bénéficient d’un service d’aide et d’accompagnement à domicile.
La concertation doit permettre de définir les modalités de financement des prises en charge à domicile comme en établissement, afin d’en garantir l’accessibilité pour toutes les familles. L’un des dix ateliers traite particulièrement de la question des paniers de biens et services et du reste à charge.
Il nous faudra définir différents scénarios pour proposer des droits et prestations, qui soient universels, simples, lisibles et modulés en fonction des ressources des personnes.
Par ailleurs, nous savons ce que nous devons aux accompagnants du quotidien. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à améliorer les conditions d’exercice des professionnels du secteur médico-social et des aidants.
Dès 2019, nous allons définir une stratégie concernant la qualité de vie au travail dans les services d’aide et d’accompagnement à domicile en concertation avec les acteurs du secteur.
Comme vous nous invitez à le faire et comme cela a été adopté dans la loi du 10 août 2018 pour un État au service d’une société de confiance, nous entendons faciliter le répit des aidants, en expérimentant, dès la fin de l’année, les relayages de l’aidant ou des séjours de répit aidants-aidés pour permettre aux aidants de s’absenter plusieurs jours, en confiant leur proche à un professionnel.
Enfin, l’un des axes de la concertation vise également à renforcer la reconnaissance et l’accompagnement des aidants et à accroître leur capacité à se saisir de leurs droits.
Les aidants sont des maillons essentiels de la vie des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes handicapées. Notre stratégie devra permettre de préserver leur implication dans la durée.