Nos hôtes ont été courtois, mais ils ont peu apprécié la chose. Ils ont davantage apprécié la position du Sénat. Je trouve positif qu'ils se rendent compte que la CJUE, ce n'est pas rien. Les juges de la Cour suprême ont été rappelés. Après, ont-ils été mis au placard ? Je n'en sais rien.
Monsieur Cuypers, vous avez raison, il faut savoir ce que l'on veut. Pendant des décennies, on a modulé les prix pour éviter que le panier de la ménagère ne coûte trop cher, mais cette logique ne peut être tenue très longtemps. J'ai reçu hier une délégation de farmers américains et d'administratifs du Département de l'agriculture des États-Unis. Je leur ai dit que 30 % des agriculteurs vivaient avec moins de 300 euros par mois, tandis que certains autres vivaient très bien, étant très performants, ou utilisant des circuits courts en bordure de ville. Mais il y a une querelle désastreuse, qu'on ne retrouve qu'en France, entre les différents modes de productions, avec des désinformations et le poids des environnementalistes - à ne pas confondre avec les écologistes, Monsieur Gattolin. Certains agriculteurs ne savent plus où ils en sont et perdent pied.
J'ai salué le fait que le Capper-Volstead Act autorisait le regroupement des agriculteurs pour faire masse vis-à-vis de la grande distribution, à comparer avec l'orientation de l'Union européenne dans les années 1960 d'interdire de tels regroupements au-delà de la coopérative. Résultat, il y a quatre centrales d'achat et 75 000 agriculteurs en face. Les opérations d'agriculteurs vont dans le bon sens, mais ne suffiront pas.