Intervention de Joël Barre

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 octobre 2018 à 9h15
Projet de loi de finances pour 2019 — Audition de M. Joël Barre délégué général pour l'armement

Joël Barre, délégué général pour l'armement :

La captation de l'innovation est essentielle car, depuis quelques temps, l'innovation civile dépasse celle du domaine militaire. D'où la création de l'AID, qui couvre l'ensemble du champ de l'innovation et m'est directement rattachée. L'objectif est d'identifier, d'expérimenter et de proposer des innovations issues d'autres secteurs. Composée de personnels civils et militaires, elle sera dotée de nombreux outils, et coordonnera les efforts de plusieurs structures. L'Innovation Défense Lab, qui prend la suite du DGA Lab, permettra à des start-ups de présenter leurs innovations. L'introduction de celles-ci dans nos programmes sera rendue possible par une démarche incrémentale, qui permet des adaptations en cours de développement. Par exemple, nous menons des études amont pour compléter Scorpion par de la robotique.

Pour les véhicules Griffons, je n'ai pas d'inquiétude. Les difficultés d'ailleurs, viennent moins de Nexter que de Thalès, lequel a rencontré quelques difficultés que nous avons découvertes cet été, et que nous traitons. Le plan de redressement que présente Thalès devrait permettre le maintien du calendrier prévu.

Il est vrai que, dans certains marchés, nous avons eu tendance à sur-transposer les règles européennes. Nous revoyons actuellement notre conduite des programmes et, début 2019, l'élaboration du nouveau code de la commande publique devra être l'occasion de remédier à cela.

Quant à la seconde question de Mme Conway-Mouret, l'exportation représente environ un tiers du chiffre d'affaires de notre industrie de défense. Pour le NH90, Airbus Helicopters a pris ces derniers mois des commandes au Qatar, et une commande supplémentaire est espérée en Espagne. Pour l'A 400-M, la révision du contrat avec Airbus Defence and Space a abouti à une déclaration d'intention en février. Reste le Rafale, dont il nous faut livrer 16 exemplaires export à l'horizon 2024-2025 pour être conformes au référentiel de programmation.

Le Soutex a vu ses effectifs renforcés : 30 personnes supplémentaires en 2019, et 267 au total d'ici à 2025. En 2018, de plus en plus d'exportations sont menées via des contrats entre Gouvernements. C'est notamment le cas des véhicules blindés que nous achèterons pour les Belges.

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