Intervention de Joël Barre

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 octobre 2018 à 9h15
Projet de loi de finances pour 2019 — Audition de M. Joël Barre délégué général pour l'armement

Joël Barre, délégué général pour l'armement :

Contre rémunération, oui. En tous cas, les dépenses de Soutex doivent être financées par l'industrie ou par le client.

Le MCO des équipements aéronautiques fait l'objet d'un plan de redressement. Notre rôle est de définir la stratégie de soutien dès la phase de développement, en lien avec les armées. Faut-il verticaliser les contrats de MCO ? En tous cas, il faut responsabiliser les industriels. Le meilleur moyen pour cela est d'inclure dans les contrats les premières années d'exploitation.

Le programme Artemis se déroule comme prévu, en associant Thalès/Sopra steria, Atos/Bull et Capgemini - à charge pour ces trois maîtres d'oeuvre potentiels d'aller chercher dans l'écosystème civil les innovations et les équipes idoines. Une première livraison est prévue fin 2019. Ce sera l'amorce d'une alternative à Palantir.

Des études amont préparent le renouvellement des diverses composantes des satellites. Pour CSO, notre composante spatiale optique, le lancement du 18 décembre est toujours prévu, mais sous réserve. Deux autres suivront en 2020 et 2021. La prochaine génération sera donc pour la fin des années 2020. Nous travaillons beaucoup, notamment, sur les détecteurs et sur le traitement de l'information à bord.

Quant aux PME : d'abord, nous faisons beaucoup pour elles. Nous suivons particulièrement l'activité de 500 PME ou ETI jugées stratégiques, sur les quelque 4 000 PME qui constituent notre BITD. Plusieurs outils de soutien sont déjà en place. Le régime d'appui à l'innovation duale, par exemple, mobilise 50 millions d'euros par an, et nous le complétons, avec la BPI, par Definvest, qui représente 10 millions d'euros par an. De plus, la ministre a décidé de renouveler le plan ACTION PME, qui s'accompagne de conventions bilatérales avec les grands maîtres d'oeuvre industriels pour soutenir la croissance des PME.

Le critère de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires n'a pas pour but d'éliminer les PME.

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