Intervention de Christian Cambon

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 17 octobre 2018 à 18h05
Projet de loi de finances pour 2019 — Audition de Mme Florence Parly ministre des armées

Photo de Christian CambonChristian Cambon, président :

Madame la ministre, je tiens à saluer les rapports de confiance que vous avez noués avec le Sénat et plus particulièrement avec notre commission. Ce soir, nous vous entendons sur la première année d'application de la loi de programmation militaire (LPM). Notre mission consiste à nous assurer de sa plus parfaite exécution, de telle sorte de ne pas décevoir les espérances de nos armées et d'opérer sa remontée en puissance.

Le projet de loi de finances va dans le bon sens : les perspectives budgétaires pour 2019 sont conformes à la trajectoire de la LPM. Je vous remercie d'être venue présenter ce budget aux différents rapporteurs budgétaires et à moi-même.

Je souhaite vous interroger sur trois points : tout d'abord, comment sera financé le surcoût de 600 millions des opérations extérieures (OPEX) en 2018 ? À combien se montera la part prise par votre ministère ? Il ne faudrait pas que les OPEX de cette année grignotent les bénéfices de la LPM.

Dans le même ordre d'idée, pouvez-vous nous confirmer que les crédits mis en réserve seront bien dégelés au 1er décembre ? Nous savons que nous pouvons compter sur votre opiniâtreté et votre expérience acquise au sein du ministère du budget pour obtenir satisfaction.

En second lieu, nous aimerions vous entendre sur le financement du service national universel (SNU). Un nouveau ministre a rejoint le gouvernement ; il ne vous est pas rattaché puisqu'il est à l'éducation nationale. J'y vois un signe positif. Le Premier ministre a évoqué la mise en place du SNU à la Toussaint 2019 : le projet de loi de finances devrait donc prévoir des crédits budgétaires, ce qu'il ne fait pas. Les créations d'emplois en 2019 sont de 450 : il ne faudrait pas que le SNU avale ces crédits de recrutement. Le chef d'état-major des armées n'a pas semblé inquiet mais je préfère entendre votre engagement, madame la ministre. De plus, notre commission a dit à de nombreuses reprises son souhait de voir le SNU figurer dans une mission ad hoc, de telle sorte que les choses soient claires et que notre fameux amendement pour lequel nous avions beaucoup bataillé pour un financement distinct puisse être respecté.

Enfin, pourrez-vous nous dire un mot de la coopération franco- allemande ? J'ai eu l'occasion de vous rendre compte des conversations que nous avons eues avec nos collègues de la commission de la défense du Bundestag. Nos discussions ont été beaucoup plus faciles que par le passé, mais nous avons entendu quelques réserves sur la répartition des tâches pour le futur char ainsi que pour les exportations.

Lors des universités d'été, vous aviez invitée Mme von der Leyen qui avait tenu des propos assez positifs : est-ce toujours le cas ? Il est important que la commission soit informée des intentions du gouvernement en la matière.

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