La réunion que nous avons eue avec nos homologues allemands était très intéressante, mais aussi très directe. Vous oeuvrez pour faire en sorte qu'un certain nombre d'assurances soit prises. Nous avons fait un préalable absolu de la question de l'exportation.
Comment comptez-vous appliquer les clauses de sauvegarde que nous avons introduites dans le cadre de la LPM au Sénat, notamment l'usure des matériels en opérations extérieures, qui a été prise en compte au titre V dans le calcul du coût des OPEX ? Est-il bien prévu de l'intégrer ? Quelle estimation peut-on faire du coût prévisionnel ?
La clause carburant est également un sujet. Depuis le vote de la LPM, le pétrole a augmenté. Et comment prenez-vous en compte les tensions internationales ?
Enfin, ma collègue Hélène Conway-Mouret m'a chargé de vous poser la question suivante : « Sur les dix dernières années, l'Arabie Saoudite a été notre deuxième client en matière d'exportation d'armements, 11 milliards d'euros en dix ans. Après plus de trois ans l'intervention au Yémen, après la disparition du journaliste Jamal Kashoggi au début du mois, n'y a-t-il pas lieu de s'interroger sur l'opportunité de ces ventes d'armes ? Si la France cessait, par fidélité à ses valeurs, d'exporter vers l'Arabie Saoudite, comment notre base industrielle et technologique de défense, ou BITD, y ferait-elle face ? »