Les réunions sur le franco-allemand se multiplient. En tant que vieux militant parlementaire du franco-allemand, notamment sur les questions de défense, je dois me départir d'un certain scepticisme. Je vois bien que quelque chose est en train de se passer. Les lignes bougent. Le Président de la République a pris des initiatives. Nos amis allemands se rendent compte qu'ils ne peuvent pas rester sur leur ligne traditionnelle très parlementaire, certes honorable, mais extrêmement prudente. Nous sommes sur une ligne de crête. On peut repartir pour vingt ans d'attentisme ou aller vers un travail en commun très fort. Vous avez un rôle important à jouer.
Avec une LPM permettant de préparer l'avenir, vous êtes en mesure de consolider ou de réparer le présent. C'était indispensable ; nous le demandions. Nous accueillons très favorablement la réforme des soutiens enfin annoncée, avec des soutenants qui s'adaptent aux soutenus, et non l'inverse.
Toutefois, cette réforme doit participer au plan gouvernemental Action publique 2022, dont l'ambition est d'accroître la performance des politiques publiques par le double effet de la déconcentration territoriale et de la numérisation croissante des services. Que l'on améliore des systèmes d'information, que l'on mette en place un livret médical numérique, que l'on aménage les groupements de soutien des bases de défense, c'est bien. Mais pouvez-vous nous garantir que les services de soutien ne seront pas dégraissés alors qu'ils se remettent à peine des chocs de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) ?