Sur le reste à charge zéro, vous avez déclaré récemment à la presse que les mutuelles doivent jouer le jeu, et vous avez indiqué que vous veillerez de près à ce qu'elles n'augmentent pas leurs tarifs. Concrètement, de quels moyens de pression dispose encore le Gouvernement pour empêcher l'augmentation des tarifs ou des prestations ? Les mutuelles ont déjà laissé entendre qu'il y aurait une hausse des complémentaires de 7 à 9 % pour tous les assurés et une baisse des remboursements pour les assurés qui ne choisiront pas les dispositifs fléchés du reste à charge zéro. Résultat : pour ces assurés, le reste à charge sera plus élevé qu'aujourd'hui. Cette réforme ne risque-t-elle pas de faire énormément de déçus ? Je pense notamment aux classes moyennes, qui ont un panier de soins corrects et qui verront, de fait, le coût de leur mutuelle augmenter. Ne faudrait-il pas d'ores et déjà borner le dispositif du reste à charge zéro, qui entrera en vigueur à partir du mois d'avril 2019, afin d'éviter un effet inflationniste ?