Intervention de Olivier Cadic

Réunion du 6 novembre 2018 à 14h30
Mesures de préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne — Question préalable

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

Madame la présidente, dès l’annonce du résultat du référendum en 2016, j’ai pris avantage de mes différents déplacements dans de nombreux pays de l’Union européenne pour interroger les gouvernements et les parlementaires et savoir s’ils pouvaient être favorables à la restriction de la liberté de circulation au sein de l’Union européenne, comme le souhaitaient les Brexiters.

Leurs réponses ont été unanimement contre la moindre restriction à cette liberté au sein de l’Union européenne, qui est une liberté fondamentale. J’ai également observé une unanimité, à la fois pour défendre le statut des trois millions d’Européens vivant au Royaume-Uni, et pour que les Britanniques assurent leurs engagements financiers pris en qualité de membre à part entière de l’Union européenne. Enfin, j’ai constaté la même l’unanimité pour que les accords du Vendredi saint soient préservés.

En effet, l’Union européenne a permis que le conflit en Irlande du Nord prenne fin. Elle a investi des milliards d’euros pour soutenir le développement de l’Irlande du Nord. La visite du groupe de suivi sur le Brexit, présidée par Jean Bizet, à Belfast, nous a permis d’observer que la situation restait tendue. Il faut donc éviter toute frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande ; sinon, la menace d’un retour au conflit ne peut être exclue.

Les négociations conduites par Michel Barnier pour l’Union européenne sont exemplaires. La position de l’Union européenne n’a jamais varié. En réponse aux orateurs qui cherchent à accabler Emmanuel Macron, adoptant les mots des « ultra-Brexiters », je rappelle que celui-ci n’était pas Président de la République lorsque cette position de l’Union européenne a été adoptée.

L’Union européenne a été fidèle à sa devise : « Unie dans la diversité ». Durant la campagne, les Brexiters annonçaient que, sitôt le Brexit voté, l’Union européenne imploserait. Aujourd’hui, c’est plutôt le contraire qui pourrait bien se passer. Je ne comprends pas que des parlementaires français puissent reprendre les arguments des Brexiters les plus agressifs : eux ne se soucient ni de l’intérêt de la France, ni de celui de l’Union européenne.

Voilà pourquoi nous devons faire bloc avec le Gouvernement et voter contre cette motion.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion