Intervention de Didier Marie

Réunion du 6 novembre 2018 à 14h30
Mesures de préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne — Article 3

Photo de Didier MarieDidier Marie :

Je veux, en quelques mots, insister sur cet article, en particulier sur la dimension qui concerne les ports.

Les grands ports maritimes s’adapteront sans difficulté : leurs trafics sont internationaux et les quelques aménagements qu’ils devront réaliser se feront vraisemblablement sans qu’il y ait de problème au regard de leur capacité financière, de leur disponibilité foncière et de leur expertise technique.

Je suis beaucoup plus inquiet pour les ports de plus petite taille. Je prendrai l’exemple que je connais le mieux, celui de Dieppe en Seine-Maritime, qui vit grâce à une liaison de trois rotations de ferry avec le port de Newhaven chaque jour.

Pour Dieppe, les premières estimations d’investissements à réaliser pour améliorer les capacités de stockage, permettre les aménagements nécessaires à l’arrivée d’agents des douanes, exercer les contrôles phytosanitaires s’élèvent à plus de 3 millions d’euros. Ce montant peut paraître faible à notre assemblée au moment où elle s’apprête à débattre du projet de loi de finances, mais c’est l’équilibre budgétaire du port qui est en question.

Si l’on y ajoute les difficultés qui pourraient être engendrées par les délais de l’autre côté et par la question, qui n’a pas été évoquée ici mais qu’il faudra bien traiter, des migrations, particulièrement des migrations irrégulières qui empruntent ces flux de transports, la situation risque d’être extrêmement difficile.

Ce texte est donc important. Il faudra que le Gouvernement, au-delà de ce que prévoient les ordonnances, donne tous les moyens aux ports pour s’équiper, s’organiser et s’adapter à cette nouvelle donne.

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