Monsieur le président, madame la ministre, mon propos sera de la même veine que ceux de mes deux prédécesseurs. Hasard du calendrier, je viens d’assister à une audition avec les directeurs généraux du port de Dunkerque, du port du Havre et de Ports normands associés, c’est-à-dire Cherbourg, Caen et bientôt Dieppe.
Effectivement, la partie sera rude pour certains de ces ports. En revanche, il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir pour Le Havre. Pour ne pas parler des ports normands mais de ceux du Nord, la problématique des contrôles phytosanitaires et vétérinaires nécessitera, pour le port de Dunkerque, qui a été évoqué, un investissement déjà évalué à 28 millions d’euros, dont le premier centime de financement n’existe pas…
Si l’on veut mettre en place des contrôles exhaustifs à 100 %, il faudra recruter environ 100 personnes, vétérinaires et techniciens vétérinaires, afin de pouvoir assurer un service sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
La problématique est la même pour Caen et Cherbourg. J’ajouterai que, pour le premier, il n’existe d’ailleurs actuellement aucun point de contrôle. L’État autorisera-t-il ou non la création d’un tel point de contrôle ?
Nous sommes donc potentiellement en train de fragiliser toute une économie littorale, et je n’ai pas le sentiment que cela soit complètement pris en compte.