Je soutiens le sous-amendement déposé par M. Dallier.
Certes, madame la ministre, je ne pense pas que votre intention soit de ponctionner les crédits de l’ANRU. Simplement, la vie est longue... Il se pourrait que l’État exerce un jour des pressions sur l’ANRU, même si celle-ci reste in fine maîtresse de sa décision, parce que l’ANRU est tout de même contrôlée par l’État, ou qu’il marchande avec elle son soutien en lui promettant en retour telle ou telle chose. Je connais par cœur ce genre de bidouillages au moment où il faut trouver des équilibres budgétaires !
M. Dallier a raison de dire qu’en l’état de la gravité de la situation et des besoins de la politique de la ville, nous devons impérativement en tant que législateurs sanctuariser l’argent de l’ANRU consacré à ces politiques. En effet, même si des efforts ont été faits, les sommes actuelles ne sont pas à la hauteur des besoins, qui sont considérables.
Je sais bien comment, petit à petit, au nom d’un partenariat ou d’un cas particulier, on peut mettre le petit doigt dans l’engrenage, puis c’est une partie du bras qui y passe... Au regard de la spécificité de l’ANRU, de la gravité des enjeux de la politique de la ville et des quelques expériences que nous avons du jeu budgétaire parfois organisé par l’État entre les agences, je crois qu’il est nécessaire de sanctuariser ces crédits.