Madame la présidente, mesdames, messieurs les sénateurs, je suis un peu surprise de la manière dont s’organise la discussion, dans la mesure où je m’apprête à défendre un amendement sans que nous ayons débattu des différents sujets évoqués. Je vais toutefois me plier à cet exercice.
Vous en avez parlé, monsieur Patient, la Guyane a besoin d’un dispositif particulier prenant en compte ses spécificités. Nous rencontrons les acteurs du monde économique depuis un an et demi et nous en débattons. Nous avons comparé nos chiffres au niveau macroéconomique en juin dernier, avant d’entrer dans le détail secteur par secteur et entreprise par entreprise en septembre. Vous le savez, nous n’avons pas encore achevé notre réflexion.
Le Gouvernement est à l’écoute. Nous avons déjà répondu, à l’Assemblée nationale, à une partie des demandes et, aujourd’hui, nous allons satisfaire la volonté de la Guyane de se voir traiter de manière particulière.
Cet amendement vise donc à rétablir en Guyane l’éligibilité au régime de compétitivité renforcé des secteurs également éligibles à la défiscalisation des investissements productifs, ainsi que les activités de comptabilité – certains d’entre vous l’ont demandé à l’instant –, de conseil aux entreprises et d’ingénierie d’études techniques.
En clair, en Guyane, toutes les entreprises qui bénéficiaient précédemment de la LODEOM renforcée seront placées en compétitivité renforcée. Vous comprendrez tous ce choix, compte tenu de la situation particulière que connaît ce territoire, dont le produit intérieur brut est inférieur de plus de dix points à celui des autres départements ou territoires d’outre-mer et ne représente que 49 % de la moyenne nationale.
Il était donc nécessaire de mettre en place un dispositif particulier afin de rattraper ce retard. Nous avons entendu les entreprises guyanaises. Nous avons discuté avec l’ensemble des élus. Et je vous avais déjà indiqué, monsieur Patient, que le Gouvernement allait répondre à vos sollicitations en déposant cet amendement.