Intervention de Catherine Conconne

Réunion du 13 novembre 2018 à 21h30
Financement de la sécurité sociale pour 2019 — Article 8

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

Madame la ministre, chère Annick Girardin, vous savez la considération que je porte à votre personne. J’ai toujours salué votre détermination, votre franchise, votre sincérité et l’art que vous avez d’aller au fond des choses. Je comprends donc que, ce soir, vous soyez dans l’embarras le plus total : comment faire, alors que tout ce qui a été dit sur ces travées participe du bon sens ?

Nos propos relèvent d’une arithmétique sur laquelle nous avons travaillé et dont nous sommes conscients, parce que nous avons le bonheur – peut-être aussi le malheur, car nous sommes porteurs de leurs doléances – de vivre dans des pays que nous connaissons bien et dont nous sommes les meilleurs spécialistes.

En définitive, sur quoi votons-nous ? Un de mes aînés en politique aurait dit : nous sommes en train d’acheter chatte en sac – en d’autres termes, un chat dans un sac. Sur quoi votons-nous, quand vous nous assurez que, dans quinze jours, il y aura des modifications et que l’on entendra un certain nombre de choses lors du retour du texte devant l’Assemblée nationale ?

Je ne suis pas députée : je suis porteuse, ici au Sénat, de la voix de nos territoires, de la voix de mon pays. J’aimerais rentrer dans mon pays avec un certain nombre de réponses consacrant le travail que nous avons accompli.

Le débat est ouvert, et l’on n’est pas obligé d’avoir raison sur tout. Nous portons des demandes, ressentons un certain nombre de choses et vous demandons simplement de vous asseoir une dernière fois autour d’une table avec nous, car nous avons besoin de procéder à certaines rectifications.

Vous verrez que nous vous demanderons non pas des augmentations pléthoriques de budget, mais du bon sens ! C’est le bon sens, en effet, qui réclame que les seuils soient revus, parce que nous avons besoin de recruter des cadres et de faire rentrer des gens dans des pays qui se dépeuplent, comme la Guadeloupe ou la Martinique.

Nous avons besoin que les demandes qui ont été exprimées en Guyane avec une grande et légitime virulence soient entendues. Je ne parle même pas de Mayotte.

Oui, nous avons besoin d’attendre et d’avoir, main dans la main avec un gouvernement qui nous comprend et ne nous écrase pas, un dialogue raisonnable, légitimement mené par les enfants de nos pays !

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