Intervention de Catherine Conconne

Réunion du 14 novembre 2018 à 14h30
Financement de la sécurité sociale pour 2019 — Article 9 bis

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

On peut boire deux litres de vin, cela ne pose aucun problème de santé ! En revanche, si on boit un punch, on devient tout de suite un alcoolique ! Quelle caricature !

Pis, regardez la liste des amendements : tous ont été déposés par des élus des outre-mer, autrement dit par ceux qui connaissent le mieux leur territoire. Or ils se font battre par des gens qui parfois n’y ont jamais mis le moindre orteil.

Nous serions donc non pas des citoyens à part entière, mais des citoyens entièrement à part. J’en prends acte.

Mon amendement vise à prévoir que le pays que je connais le mieux, chers collègues, madame la ministre, puisse bénéficier d’une période de dix ans pour s’adapter dans l’univers extrêmement concurrentiel qu’est celui des spiritueux.

S’il suffisait d’augmenter de 1, 2 ou 3 euros le prix d’une bouteille de rhum pour régler les problèmes d’addiction, cela se saurait, comme l’a dit Michel Magras.

Comme j’aime savoir de quoi je parle, je me suis rendue à l’Agence régionale de santé de la Martinique avant de venir, madame la ministre. J’ai ici les statistiques sur la consommation d’alcool. §L’alcool le plus consommé est d’abord la bière, dont 61 % est importé en Martinique, suivie du champagne, qui représente 20 % de la consommation, bien avant le rhum.

J’ai aussi les statistiques sur les addictions. Elles m’ont été données par le centre hospitalier spécialisé en psychiatrie. La première des addictions, caracolant en tête, loin devant les autres, c’est l’addiction au cannabis.

Je demande donc une fois de plus l’étalement sur dix ans de l’alignement de la fiscalité sur le rhum.

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