La hausse de la CSG est une mesure dont l’injustice est particulièrement criante pour les retraités de notre pays. C’est à juste titre qu’elle a provoqué beaucoup de colère dans notre pays.
Dans la rue comme dans les médias, les retraités proclament partout leur malaise. Alors que les salariés vont voir leur salaire net un peu augmenter à la fin du mois d’octobre, grâce à la baisse des cotisations, eux se disent oubliés, condamnés à voir leur pouvoir d’achat s’éroder.
Votée l’année dernière, la baisse de cotisations sociales pour les salariés a eu pour contrepartie une hausse de 1, 7 point de CSG, qui pénalise particulièrement les retraités, et le Gouvernement y ajoute pour 2019 et 2020 une sous-indexation des pensions. Celles-ci n’augmenteront que de 0, 3 % par an, quel que soit le niveau d’inflation. C’est un coup de rabot qui représente une économie pour l’État de 3 milliards d’euros en 2019.
Ces nouvelles mesures s’ajoutent à de nombreux coups de canif déjà infligés ces dernières années au pouvoir d’achat des retraités : moindre revalorisation des retraites complémentaires, cotisation supplémentaire sur les pensions, décalage des dates de revalorisation… La liste est longue et d’autant plus mal vécue que les retraités ne peuvent espérer compenser ces coupes par de futures augmentations de salaire.
Selon Pierre Madec, économiste à l’OFCE : « À l’horizon 2020, les mesures du Gouvernement, y compris la suppression de la taxe d’habitation, vont améliorer le pouvoir d’achat d’environ 20 % des retraités. Mais pour quatre ménages de retraités sur cinq, elles aboutiront à une perte de 700 euros en moyenne, dont 600 euros du fait de la sous-revalorisation ».
Conscient de la colère d’une partie grandissante des retraités, vous avez décidé de lâcher un peu de lest, mais ce n’est pas l’exclusion de 300 000 retraités qui va redonner de la justice à cette mesure.
Nous proposons donc de revenir au taux de CSG antérieur à cette augmentation.