En réalité, il suffit aujourd’hui d’avoir déclaré un médecin traitant pour accéder à un spécialiste. Il n’y a jamais eu de contrôle sur l’effectivité de la consultation d’un médecin traitant. Ce dispositif a été assoupli compte tenu du manque de médecins généralistes et de la complexité que constitue le fait de devoir toujours passer par un médecin généraliste avant d’accéder à un spécialiste.
La possibilité d’accéder à un spécialiste existe donc déjà de fait. Cela dit, je continue de penser qu’il est de toute façon important de passer par un médecin traitant, afin de coordonner le parcours de soins. Cela ne diminue absolument en rien le rôle des sages-femmes et leur champ d’intervention auprès des patientes.
Je rappelle d’ailleurs que ce champ d’intervention a été élargi dans le cadre de l’avenant n° 4 de la convention nationale signée le 29 mai dernier entre les sages-femmes et l’assurance maladie. Cet avenant maintient et renforce la participation des sages-femmes à la mise en œuvre des priorités de santé publique qui ont été annoncées. Il valorise en effet leur rôle en matière de suivi des patientes, de prévention et d’information sur la contraception auprès des jeunes filles, de prévention des comportements et des situations à risques pendant la grossesse.
Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement, faute de quoi il émettrait un avis défavorable.