En outre, respecter sa propre majorité me semble être de bonne et sage politique.
Jusqu’à présent, on a eu l’impression que toute expression d’une différence était ressentie par le Gouvernement comme une agression. C’est comme s’il attendait des parlementaires qu’ils se sabordent.
Je soutiendrai l’amendement de mon collègue Georges Patient, qui appartient désormais au groupe La République En Marche. Pour ma part, je n’ai jamais changé de position politique, même si je reste un modéré, qui cherche des compromis raisonnables.
À cet égard, il me semble que trouver un compromis raisonnable avec les parlementaires grandirait le Gouvernement. Pour l’heure, pardonnez-moi de contester, madame la ministre, votre affirmation selon laquelle l’économie ultramarine constituerait un écosystème global. Lors des assises organisées par vos soins – le mot « assises » était bien choisi en l’occurrence, puisqu’il s’agissait de faire tomber un véritable couperet sur l’avenir de nos économies –, nous avions défini une stratégie à long terme pour nos économies. Cela est consigné à l’article 1er de la loi de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer, qui dispose très explicitement que, avant d’envisager une réforme ou un choc budgétaire, fiscal et social aussi important, il convient de procéder à une remise à plat. Nous étions convenus qu’il fallait instituer des zones franches globales. Un rapport devait d’ailleurs être remis au Parlement avant le mois de juillet 2018, en vue d’une entrée en vigueur en janvier 2019.
Aujourd’hui, je constate qu’aux mesures récessives prévues pour l’ensemble de l’Hexagone, on ajoute la réfaction de l’impôt sur le revenu, la suppression de la TVA NPR.…