Dans ce contexte fiscal, il est impossible de relancer l’emploi – preuve en est le chômage, qui est officiellement reparti à la hausse. Pour le Gouvernement, les Français doivent faire des efforts, mais ils sont à bout de force, alors que la dépense publique, elle, n’a jamais été aussi élevée que cette année.
Malgré tout cet argent pris dans la poche des Français, on taille dans le budget des armées, que l’on ampute de 400 millions d’euros ! La défense est priée de se charger seule de la totalité du coût des opérations extérieures et de Sentinelle, qui devait être initialement réparti entre tous les ministères. Et ce n’est pas une interview à bord d’un porte-avions qui changera quoi que ce soit à cette réalité financière et politique, qui freine encore et toujours la modernisation de nos troupes et met en péril ses capacités de défense du territoire national et de défense de nos intérêts à l’étranger.
Cependant que l’on met les uns – toujours les mêmes ! – en coupe réglée, on trouve toujours de quoi alimenter la politique d’immigration dont nos compatriotes ne veulent pourtant plus : plus 11 millions d’euros au budget de l’Aide médicale de l’État, une AME en constante augmentation ; plus 80 millions d’euros pour financer l’aide aux demandeurs d’asile. Autant de financements qui auraient pu, qui auraient dû être attribués à l’équipement de nos soldats, mais que le Gouvernement préfère destiner à l’accueil de l’« Autre » – « l’Autre », encore et toujours !
Au vu de l’actualité marseillaise, qui peut encore oser affirmer que tout va mieux, mis à part quelques adeptes du gourou élyséen ? Du Havre à la cité phocéenne, communes fiscalement sinistrées, toutes deux à l’image de nombreuses collectivités mal gérées et surendettées, qui peut contester que nombre de nos territoires glissent vers un appauvrissement et un ensauvagement ?
Dans le contexte national et international, qui peut dire que nous n’avons pas besoin d’une armée modernisée et de soldats parfaitement équipés ?
Cet ajustement budgétaire de l’année en cours, mes chers collègues, nous donne à voir la réalité d’un quinquennat de continuité, sans aucune volonté d’opérer les changements majeurs que demande d’urgence la situation économique, sociale, sécuritaire et identitaire de notre pays !