Pour ce qui est des grands équilibres macroéconomiques, cela a été dit, la prévision de déficit public pour 2018 reste conforme à celle de la loi de finances initiale, soit 2, 6 % du PIB.
Néanmoins, l’effort structurel, lui, est pratiquement nul. C’est pourtant l’indicateur le plus pertinent pour mesurer l’effort de maîtrise des finances publiques. Nous aurons l’occasion d’avoir ce débat lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2019.
Nous souhaitons sincèrement que le processus Action publique 2022 que le Gouvernement a mis en place porte ses fruits. Nous souhaitons sincèrement que l’objectif de 50 000 fonctionnaires en moins d’ici à la fin du quinquennat soit tenu. Nous souhaitons sincèrement que le combat pour l’assainissement des comptes publics soit mené à bien, grâce à un effort en dépenses, et non en recettes !
Je ne reviens pas sur la question de la fiscalité énergétique, qui fera l’objet de débats importants dans quelques jours. Ce projet de loi de finances rectificative et le projet de loi de finances pour 2019 posent la même question : celle de l’affectation intégrale, ou plutôt partielle, de la fiscalité verte à la transition énergétique. On le constate : le contraire n’est pas compris par nos concitoyens, qui ne voient que la dimension punitive de la hausse des taxes.
Vous devrez, monsieur le ministre, nous rassurer sur votre méthode et, surtout, rassurer les Français. La transition énergétique ne doit pas être menée dans l’ambiguïté. Les Français demandent de la clarté et de la pédagogie. Ils demandent surtout des réformes supportables, utiles et qui leur paraissent acceptables.
Changer de modèle est toujours difficile, monsieur le ministre. C’est même une mission historique pour votre gouvernement. Les choix doivent être faits de façon pragmatique, en tenant compte de la réalité et du quotidien des Français. Nous espérons donc que vous entendrez ces derniers.
Sous réserve de l’adoption de notre amendement relatif à la mission « Défense », je ne vois pas de raison de s’opposer à ce projet de loi de finances rectificative.