Je suis inquiet quant à la baisse du programme 206 « Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation » à double titre. Qui dit baisse de moyens financiers dit baisse de moyens humains. De plus, nous sommes confrontés à un nouveau défi : les traités de libre-échange se multiplient. Hier soir, à la demande de notre groupe, un débat a été organisé en séance publique sur les conditions de mise en oeuvre de l'accord économique et commercial global (CETA). Beaucoup d'inquiétudes ont été exprimées, notamment à propos de l'agriculture.
Même si la loi Egalim, qui vient d'être adoptée, est timide, elle demande un mieux-disant social et environnemental à nos agriculteurs. Or on va importer du Canada des farines animales, des OGM... Les normes ne sont pas les mêmes dans ce pays. Certes, les quotas n'ont pas été remplis, mais l'accord est progressif, avec une application totale en 2023. N'y a-t-il pas là une incohérence à faire adopter des lois telles que la loi Egalim et à encourager des traités de libre-échange, notamment le CETA ? Si notre agriculture est un bien commun de l'humanité, ne faut-il pas la sortir de ces traités ?