Vous ne m'entendrez jamais émettre des critiques, car, pendant des années, on a demandé aux agriculteurs de nourrir la France et l'Europe. Mais je fais simplement ce constat.
Monsieur Janssens, sur la PAC, la France ne bougera pas, et on verra bien. Concernant l'accord commercial avec le Mercosur, je l'ai dénoncé lundi dernier devant les commissaires européens.
Monsieur Gremillet, je ne sais pas si les régions aident le ministère... Mais nous débattons avec les régions au sujet du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Je ne suis pas favorable à ce que l'État recentralise la partie du deuxième pilier pour les régions. Certes, il faut maintenir une politique régionale, mais les régions ne mènent pas toutes la même politique. Le bio, c'est 100 % de cofinancements de l'État. À un moment, il faut aussi que nous puissions dire des choses. Globalement, les discussions se passent plutôt bien.
Concernant l'enseignement agricole, le projet de budget prévoit une augmentation des crédits de 3,6 millions d'euros. Certes, ce n'est peut-être pas assez, comme on compte moins d'élèves, cela donne quelques facilités.
Monsieur Tissot, le dispositif Nutri-Score ne faisant pas l'unanimité, je ne répondrai pas maintenant.
Monsieur Montaugé, on maintient évidemment les ICHN. On va aider ceux qui vont sortir du dispositif. Mes services sont ouverts pour en discuter avec les territoires.
Madame Loisier, on se gargarise là aussi tous des PAT. Y en aura-t-il 500 en 2020 ? Pour l'instant, on a les moyens suffisants pour la trentaine de projets en place. On verra ce qu'il en sera l'année prochaine. Les parlementaires doivent aider à la mise en place de ces projets.
L'ONF est aujourd'hui en crise. Un rapport est présenté cette semaine aux organisations professionnelles. Je prendrai la semaine prochaine des initiatives assez fermes et fortes pour réorganiser la gouvernance et remettre tout le monde à la table : la direction ne parle à personne. Faites-moi confiance, le problème va être réglé.
Je veux dire à Mme Rauscent que le centre vétérinaire devra fermer en 2020. Tous les parlementaires et les élus de l'Yonne sont favorables au maintien de ce centre, tandis que le président de région et tous les élus de Normandie sont favorables à la fermeture. On va travailler à la transition.
Monsieur Louault, on connaît effectivement une boulimie de réglementations. Sur les 9 000 critères, 4 000 sont utilisés, ce qui est encore beaucoup.
Il faut vraiment insister sur les mesures agro-environnementales. Je l'ai dit, je ne suis pas pour l'écologie punitive. Il faut avancer ensemble pour mettre en place de bonnes pratiques.
Monsieur Cuypers, les aides du premier pilier de la PAC reviennent directement aux agriculteurs. C'est la raison pour laquelle nous ne voulons pas qu'elles diminuent.