Ma préoccupation porte sur les chiffres de l'immigration irrégulière en outre-mer. Lors de l'examen de la loi « asile, immigration et intégration », le ministre de l'intérieur Gérard Collomb nous avait assuré que ces chiffres figureraient bien dans les statistiques nationales.
Ce point est très important, car l'immigration irrégulière en outre-mer, pour l'essentiel en Guyane et à Mayotte, représente plus de la moitié de l'immigration irrégulière de notre pays ; elle mobilise des moyens importants et a des conséquences sur l'équilibre de nos politiques publiques. Même si la situation s'est un peu améliorée dans mon département, le phénomène reste très préoccupant.
Pour le reste, malgré l'analyse très fouillée du rapporteur, je ne tirerai pas les mêmes conclusions que lui. Les crédits de cette mission sont en hausse : afin d'encourager cet effort, je préfère compter sur la vigilance atavique de notre commission pour contrôler la bonne exécution de ce budget plutôt que d'émettre a priori un avis défavorable.