Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, madame la présidente Assassi, vous m’interrogez sur la question de la transition écologique et du pouvoir d’achat et vous nous indiquez ne pas avoir été convaincue par les propos tenus par M. le Président de la République ce matin. J’aurais aimé que vous le soyez ; je ne suis pas surpris que vous ne le soyez pas.
Je voudrais essayer de répondre à la question que vous formulez en indiquant d’abord quelques éléments qui viennent non pas de moi, mais de l’INSEE, des éléments documentés. On peut aimer ou ne pas aimer l’INSEE, mais c’est quand même une source d’information assez solide.
Le pouvoir d’achat, vous le savez, madame la présidente, a baissé de façon continue de 2008 à 2016. C’est un fait, je ne m’en réjouis pas, vous non plus, personne sans doute ici, mais enfin disons les choses : cette diminution du pouvoir d’achat a été importante au cours des dix dernières années.
Les mêmes indiquent que, avec la politique du Gouvernement, il y aura, en 2018 et en 2019, une augmentation du pouvoir d’achat. Je tiens à le souligner et, en disant cela, je ne nie pas une seconde, madame la présidente Assassi, que ceux qui enfilent des gilets jaunes notamment, parce qu’ils ne supportent pas l’augmentation des taxes ou la destruction de leurs perspectives, manifestent le sentiment ou attestent la réalité de la relégation dont ils sont victimes. Je ne le méconnais pas, je ne le méprise en aucune façon. Je dis, et c’est important aussi, que les données statistiques chiffrées indiquent que la baisse du pouvoir d’achat concerne les dix dernières années – il faut bien le reconnaître.
Notre objectif, et c’est la différence entre nous, madame la présidente Assassi, n’est pas de répondre à cette interrogation en disant partout de façon indéterminée que le SMIC va augmenter de 200 euros – j’avais bien compris que votre proposition n’était pas de fixer le SMIC à 200 euros, mais bien de l’augmenter de 200 euros.