… visant à déterminer si la ville de Marseille, les adjoints ou encore l’administration ont volontairement négligé la gestion de l’habitat indigne. Rappelons que seulement dix agents de la mairie traitaient cette question…
Aujourd’hui, le peuple marseillais en colère demande des comptes. Si celui qui est assis au sommet de la pyramide municipale depuis vingt-trois ans apparaît comme le grand responsable de la situation, il ne saurait être le seul : un sommet repose toujours sur une base. Un maire se repose sur ses adjoints.
De l’ancien premier adjoint, devenu président de la région PACA, à l’ancienne adjointe à la qualité de la ville, devenue présidente de la métropole, tous les amis de vingt-trois ans abandonnent celui à qui ils doivent pourtant tout. Pendant ce temps, ce sont plus de 1 000 hommes, femmes et enfants qui sont ballotés d’un hôtel excentré à une cantine du centre-ville, sans qu’aucune information sur leur avenir leur parvienne du Vieux-Port. De ce côté-là, c’est le silence radio.
Monsieur le Premier ministre, les Marseillais ont besoin de savoir ce que révèle l’audit lancé par le ministre de l’intérieur. Celui-ci s’était engagé à garantir la transparence et, à ce jour, l’association des victimes de la rue d’Aubagne n’a reçu aucune information. Mais peut-être l’annonce de cet audit n’est-elle qu’un fake de plus, de la part d’un ministre passé maître en la matière !
Que pouvez-vous faire pour les commerçants et artisans qui ne bénéficient d’aucun dispositif pour pallier la cessation de leur activité ? L’État ne pourrait-il pas engager des négociations avec les banques et les assureurs en vue de permettre la suspension des obligations civiles au paiement d’échéances de remboursements d’emprunt, de loyers ou encore d’assurances ?
Avoir passé une semaine de vacances dans le quartier le plus huppé de la ville, fait son jogging sur les plages du Prado avec le maillot de l’Olympique de Marseille sur le dos n’a apporté aucune amélioration à la vie quotidienne des Marseillais. Alors, plutôt que de courir, quand allez-vous agir à point en faveur de la deuxième ville de France ?