Par respect pour la population d’un canton que je connais très bien, qui a moins de 12 habitants au kilomètre carré et qui vient de sortir d’une ZRR au motif que sa population a un revenu médian supérieur de 0, 6 % par rapport à la moyenne – les habitants ne comprennent pas très bien pourquoi leur territoire est subitement considéré comme en pleine forme… –, je devrais maintenir mon amendement. De plus, j’ai envoyé au CGET, voilà au moins trois mois, une demande d’étude de l’impact de cette révision. Celui-ci m’a très gentiment répondu qu’il faudrait examiner le dispositif et le réformer. Je crains qu’en 2020 on ne se soit toujours pas penché sur ces critères… De toute façon, on peut déjà en voir les effets. On vient d’ailleurs de désigner, me semble-t-il, 124 territoires industriels pour corriger le dispositif, sans attendre d’en voir les conséquences.
On sait très bien que le quart est de la France a perdu un bon tiers de ses ZRR par l’application de ces critères, lesquels ont été proposés par deux de nos amis députés qui n’en ont peut-être pas mesuré complètement les effets, à moins qu’ils ne les aient trop bien mesurés…
J’estime qu’il faudrait se pencher très activement sur ce sujet, parce que ce sont des zones entières qui sont en train de perdre ces avantages pour des motifs complètement futiles. Lorsqu’on s’apercevra du déclin, il sera beaucoup trop tard. À l’heure actuelle, ces zones sont déjà en train de perdre des installations, qu’il s’agisse de médecins ou d’entreprises. Une étude du CGET tire même, me semble-t-il, la même conclusion. Ce sujet mérite donc vraiment d’être examiné.
Cela étant, je retire mon amendement, qui ne prospérera pas au-delà de cet hémicycle, même si vous me faites la gentillesse de l’adopter, mais, j’y insiste, c’est un véritable sujet.