M. le ministre vient de sous-entendre, si j’ai bien compris, que l’on ne sait pas encore le montant des crédits qui seront affectés à l’agence. Il est tout de même anormal que nous n’ayons aucune information là-dessus, qu’il n’y ait pas eu d’étude d’impact sur cette agence. Cette dernière a été créée au travers d’une proposition de loi, ce qui est somme toute extraordinaire, alors qu’elle était le fruit de la volonté du Gouvernement.
Il me paraît inadmissible de ne pas savoir aujourd’hui combien cette agence coûtera, ce qu’elle fera, ce que seront ses objectifs. Je n’y vois rien, à part que c’est une usine à gaz. Quand le directeur de l’ANRU ne sera pas d’accord avec le directeur de l’ANCT, comment cela se passera-t-il ? Sur le terrain, on va encore prendre du retard et perdre du temps. Nous allons donc voter pour cet amendement.
Vous avez raison, monsieur le rapporteur spécial ; comme vous, nous pensons que ce n’est pas à ce niveau qu’il faut prendre les crédits et qu’il faudrait doter cette agence dès maintenant. Je peux d’autant plus l’affirmer que j’ai fait partie du premier conseil d’administration de l’Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux, l’EPARECA. Pendant deux ans, on ne nous a pas donné de budget. Il a fallu, la troisième année, que tout le conseil d’administration se mette en grève pour que l’on nous donne un budget, parce que nous ne pouvions pas agir alors même qu’il y avait une attente des territoires.
Ce qu’il va se passer, c’est que l’EPARECA, absorbé par l’agence, va se dissoudre complètement.