Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, la violence, inouïe, anarchique de groupes mal identifiés, déterminés à ne rien respecter et à tout casser, nous a tous frappés, vos interventions en ont témoigné. Bien évidemment, il faut sans faiblesse rechercher et poursuivre ces individus et permettre à nos tribunaux de réprimer ces délinquants, car ce ne sont que des délinquants.
La colère et l’angoisse exprimées par le mouvement des « gilets jaunes » ne sont évidemment pas de même nature.
S’agissant de la transition écologique et de l’urgence sociale, il faut donc absolument et sans tarder reprendre la voie du dialogue.
Mon groupe partage la nécessité de poursuivre avec détermination la transition écologique, essentielle pour l’avenir de notre planète. C’est une question cruciale et urgente qui nous concerne tous. La COP de Katowice s’ouvre aujourd’hui. Son ambition est considérable, puisqu’elle prépare la COP de 2020, dont vous mesurez tous l’importance.
Toutefois, la conscience de l’urgence ne doit pas masquer celle de la pauvreté immédiate, vécue chaque jour par un grand nombre de nos compatriotes. Certes, à l’issue des discussions, une enveloppe de 11, 5 milliards d’euros en crédits de paiement devrait être affectée à la mission que nous examinons. C’est à la fois beaucoup d’argent mais probablement pas assez. La mobilisation récente de milliers de Français démontre qu’aucune transition ne réussira si transition ne rime pas avec solidarité.