Intervention de Olivier Cadic

Réunion du 3 décembre 2018 à 14h30
Loi de finances pour 2019 — Action extérieure de l'état

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

En quatre ans de mandat, j’ai effectué 289 déplacements dans 79 pays à l’étranger. Cela m’a permis d’engager un contact étroit avec nos ambassadeurs, nos conseillers consulaires, qui forment le tissu de nos élus locaux à l’étranger, nos consuls, nos consuls honoraires et tous les acteurs des domaines économique et culturel. Je souhaite ici tous les remercier pour leur aide et leurs suggestions afin de m’aider dans mes missions.

Le budget de l’action extérieure de l’État recouvre trois grands programmes. Schématiquement, le programme 105 recouvre le budget des ambassades et l’action diplomatique ; le programme 151 concerne les consulats, qui assurent l’administration des Français à l’étranger ; enfin, le programme 185 a trait à notre action culturelle, avec ses écoles, instituts français et alliances françaises. Je tiens à ce titre à saluer nos rapporteurs, notamment mes collègues de l’Union Centriste Claude Kern et Vincent Delahaye, pour la qualité de tous leurs travaux dans ces domaines.

La baisse globale des crédits dédiés à l’action extérieure de l’État va dans le sens souhaité par les Français d’une réduction de la dépense publique. Mais si nous pouvons être d’accord sur l’objectif, nous émettons des réserves sur les chemins empruntés pour y parvenir. Comme certains l’ont dit, pour le Quai d’Orsay, Bercy a inventé le coup de rabot permanent.

Commençons par la réduction moyenne de la masse salariale de 10 % d’ici à 2022. La méthode engagée pour y parvenir a des effets qui conduisent les personnels en poste au découragement. Pour obtenir l’adhésion, il faudrait assortir cette démarche d’une vision qui permette aux 90 % des agents restants de s’attendre à ce que leur futur soit plus glorieux. Nos ambassades, nos résidences sont la vitrine de la France à l’étranger ! C’est ce qui nous permet de communiquer.

J’ai pu constater à Hong Kong ou Cape Town que la vente de nos résidences pour financer l’entretien d’autres biens dégradait notre image localement. Cela n’est même pas pertinent financièrement, car nous sommes contraints de louer des résidences là où nous étions propriétaires.

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