L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger a subi, dans le projet de loi de finances rectificative pour 2017, une annulation de crédits d’un montant de 33 millions d’euros qui a placé ce réseau dans une position plus que délicate.
Cette annulation de crédits a fragilisé l’AEFE, qui se trouvait déjà en situation de sous-financement depuis le transfert à l’Agence des compétences relatives au patrimoine immobilier ainsi que de la charge des pensions civiles, charges que le ministère n’a jamais compensées financièrement depuis 2008.
L’amputation du budget de l’AEFE l’a contrainte à prendre une série de mesures drastiques comme la diminution du nombre de titulaires détachés de l’éducation nationale. Elle a également affaibli ses capacités d’intervention, d’investissement et sa capacité de pilotage, dans un réseau pourtant largement reconnu dans le monde et indispensable à notre diplomatie d’influence.
Cette baisse de crédits survient alors que le Président de la République a fixé lui-même l’objectif de doubler le nombre d’élèves scolarisés à l’étranger d’ici à 2030. On ne peut énoncer un tel objectif ambitieux et, en même temps, ne pas se donner les moyens financiers de l’atteindre, surtout lorsque l’on constate une augmentation croissante des effectifs à un niveau de 2 % en moyenne par an. Il conviendrait, à l’inverse, que l’enseignement français à l’étranger et son opérateur public, l’AEFE, connaissent une augmentation de budget dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019.
Le présent amendement vise donc à renforcer le budget de l’AEFE de 15 millions d’euros, qui seraient ainsi prélevés à l’action n° 01 du programme 347, « Présidence française du G7 », et attribués à l’action n° 05 du programme 185, « Diplomatie culturelle et d’influence ».