Intervention de Olivier Cadic

Réunion du 3 décembre 2018 à 14h30
Loi de finances pour 2019 — État b, amendement 268

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

L’amendement n° II-268 ayant été retiré, celui-ci devient un amendement d’appel. Il s’inscrit dans la volonté exprimée par le Président de la République de renforcer le soutien à l’enseignement du français à destination des enfants de nos concitoyens expatriés.

L’article 2 de notre Constitution affirme : « La langue de la République est le français. » Mais comment s’assurer que tous les Français parlent la langue de la République, dès lors que, de plus en plus, les nouvelles générations qui naissent à l’étranger ne pratiquent pas le français ?

Dans certains pays, plus de la moitié des Français nés à l’étranger ne maîtrisent pas notre langue ; cette proportion atteint parfois les deux tiers en Amérique latine.

Alors que seul un jeune Français sur cinq à l’étranger suit l’enseignement offert par le réseau AEFE, cet amendement vise à réorienter une partie du budget vers les 80 % d’enfants français à l’étranger qui ne reçoivent aucune aide pour apprendre notre langue. Il s’agit de garantir à tous nos compatriotes un accès égal à l’enseignement du français à l’étranger, en créant un « chèque éducation » pour chaque enfant en âge d’être scolarisé vivant hors de France, dont la valeur dépendrait du pays.

Ce chèque éducation unique pourrait être utilisé exclusivement pour financer un enseignement du français ou en français, au sein d’un établissement du réseau AEFE, du réseau des missions laïques françaises, de l’Institut français, d’une alliance française ou d’une école privée, avec un objectif de suivi par acquisition obligatoire du diplôme d’enseignement de langue française, le DELF, et de la certification du Centre international d’études pédagogiques, le CIEP, pour s’assurer de la maîtrise du français acquise.

La création de ce dispositif nécessiterait de transférer 30 millions d’euros du programme 151 vers le programme 185, notamment son action n° 02, Coopération culturelle et promotion du français.

L’attribution de ce chèque éducation et son suivi seraient confiés à l’Institut français, dont la mission est justement d’assurer la promotion de la langue française en s’appuyant sur un réseau d’alliances françaises et d’instituts français bien plus développé et décentralisé que celui de l’AEFE, et qui permet donc de toucher davantage de familles.

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