Intervention de Jean-Yves Leconte

Réunion du 3 décembre 2018 à 14h30
Loi de finances pour 2019 — État b, amendement 468

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Comme l’indiquait Olivier Cadic, il y a un certain nombre d’enfants français qui ne sont pas scolarisés dans notre réseau et, parmi ceux-là, beaucoup ne sont pas scolarisés parce que leurs parents ne peuvent pas payer les frais de scolarité.

Lorsque la scolarité d’un seul enfant coûte entre 5 000 et 20 000 euros et que les bourses scolaires sont partielles, le reste à charge est trop important. C’est la raison pour laquelle il est absolument essentiel de revaloriser le barème des bourses. Vous l’avez évoqué tout à l’heure, monsieur le ministre, ce barème doit permettre aux familles de payer une juste quotité, qui leur permette de scolariser leurs enfants. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

J’attire votre attention sur deux autres sujets.

Le premier concerne l’enjeu de l’école inclusive. Aujourd’hui, rien n’est vraiment normé en termes de moyens pour aider les familles dont les enfants ont besoin d’auxiliaires de vie scolaire, ou AVS. Lorsqu’on est boursier, il est possible d’obtenir des aides, mais ce n’est pas toujours très clair. En revanche, quand on n’est pas boursier, mais que l’on n’a pas pour autant les moyens de financer un AVS, on n’a rien. Il faudrait donc mieux prendre en compte cet objectif.

Le second a trait aux voies de recours. Ce n’est pas parce que l’on obtient une bourse à 10 % que l’on a pour autant obtenu satisfaction. Cela veut seulement dire qu’il vous reste 90 % des frais de scolarité à payer.

Pour les familles qui se voient notifier une décision en première commission, il faut mettre en place un système qui garantisse des voies de recours et qui informe systématiquement les familles de ces voies. Toutes les familles concernées ont en effet le droit de déposer un recours en seconde commission.

C’est une vraie souffrance pour nous de constater, comme nous l’avons fait lors du projet de loi de finances rectificative pour 2018, que 11 millions d’euros repartent vers le budget général, faute d’avoir été utilisés. C’est une souffrance quand on voit le nombre de familles qui ne peuvent pas scolariser leurs enfants pour des raisons financières.

Cela étant, dans la mesure où il est quasi identique à l’amendement n° II-468, je ne comprends pas pourquoi mon amendement n’est pas tombé. Cela m’aura au moins permis d’insister sur une question réellement importante.

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