Intervention de Daniel Gremillet

Commission des affaires économiques — Réunion du 5 décembre 2018 à 9h35
Déplacement d'une délégation de la commission en russie — Communication

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

La Russie est vaste et compte des surfaces boisées énormes. Il y a là aussi un gisement inexploité. Ils bénéficient de beaucoup de ressources. Je ne suis pas certain qu'ils seront confrontés aux mêmes problématiques que celle de l'Europe, et notamment de la France, tant l'espace est gigantesque. Ils bénéficient de possibilités d'énergies renouvelables dont il faudra tenir compte.

Enfin, les Russes considèrent que les sanctions leur ont rendu service. Auparavant, ils ne produisaient pas de fromages. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Leurs niveaux d'investissements sont fabuleux.

Dans le domaine de la génétique, la France était leader, au même niveau que les États-Unis. Or ils sont venus chercher chez nous le potentiel qui leur était nécessaire et vont le reproduire à une vitesse bien plus rapide que nous, sans se poser de questions, ce qui n'est pas notre cas. Je pense ici aux OGM.

C'est une nouvelle forme d'échanges qui est en train de se dessiner. Dans le futur, je pense qu'il faudra compter avec les Russes, qui sont proches de la Chine et de l'Asie.

Politiquement, ils sont capables de franchir des étapes que nous ne franchissons pas. Le plus marquant, c'est qu'on a vraiment l'impression que l'Europe et la France sont alignées sur les États-Unis, qui nous imposent leurs sanctions, mais ne sont pas aussi regardants lorsqu'il s'agit de leur propre cas.

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