L’entreprise Sandvik a annoncé, le 23 octobre dernier, la fermeture en 2019 de l’usine et du pôle de recherche et développement situés à Fondettes, dans l’Indre-et-Loire, et, par voie de conséquence, le licenciement imminent de ses 161 salariés.
Cette fermeture touche un territoire qui a déjà subi les restructurations de Michelin en 2014 et de Tupperware en 2017. Un plan de sauvegarde économique a été lancé. Il concerne 130 employés de l’usine de production et les 16 salariés du centre de recherche et de développement, tandis que 14 employés devraient se voir proposer un transfert vers le site de production d’Orléans.
Ce sont donc 161 salariés et leurs familles, installés dans toutes les communes de la métropole tourangelle, qui sont aujourd’hui inquiets pour leur avenir. Les premières lettres de licenciement devraient arriver au mois de mai 2019.
L’entreprise explique la fermeture de l’usine par sa surcapacité de production. La décision de fermer le site de Fondettes est cependant difficilement acceptable pour les employés comme pour les élus. Le groupe suédois est, en effet, dans une situation économique et financière favorable, avec un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros en 2017.
Par ailleurs, cette entreprise a, depuis 2002, profité de plusieurs millions d’euros d’aides publiques, accordées précisément pour permettre la poursuite de l’activité sur le site de Fondettes.
Spécialisés dans la fabrication de plaquettes pour l’industrie automobile, les employés de Sandvik ont des compétences pointues dans un domaine très spécifique. Si nous ne pouvons agir sur le choix de cette entreprise d’abandonner l’usine située à Fondettes, il s’agit désormais de trouver rapidement un repreneur. Ce repreneur devra être capable de valoriser et de maintenir l’expertise des personnels industriels et de recherche. Si les salariés de l’usine venaient à être licenciés, ils auraient du mal à trouver un nouvel emploi en raison de la spécificité de leur métier, mais aussi de leur moyenne d’âge élevée.
Le Gouvernement, qui considère que le maintien de l’activité de cette usine relève de l’intérêt national et territorial, a enjoint à la société Sandvik de trouver un repreneur sérieux. Or, enjoindre ne suffit pas, il faut aussi s’assurer du sérieux et de l’effectivité des démarches engagées par Sandvik. Il s’agit pour l’État d’œuvrer pour qu’un repreneur puisse être trouvé rapidement.
Quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre pour préserver l’outil de travail et le savoir-faire unique des salariés de cette usine ? Comment compte-t-il accompagner la société Sandvik dans ses démarches ?