Je souscris tout à fait à l’objectif exposé par M. le rapporteur selon lequel tout le monde doit faire des efforts. Nous sommes en présence de déficits publics et devons réfléchir à la manière de maîtriser nos dépenses publiques, voire faire des économies. Au demeurant, c’est un vrai sujet de fond que cette diminution des moyens préalablement affectés à ces trois agences.
J’attire votre attention sur le fait que celles-ci ont toutes en commun la défense de nos libertés numériques au sein du cybermonde dans lequel nous sommes entrés. Or le défi de ce début du XXIe siècle, c’est bien celui-ci : quand on voit les menaces qui se multiplient à droite et à gauche sur l’internet, quand on voit ce RGPD dont Mme Joissains était rapporteur. Lors du débat dans cet hémicycle, nous avions attiré l’attention sur le fait que rien n’avait été préparé pour accompagner non seulement les collectivités territoriales à cette application du RGPD – nous le voyons très concrètement dans nos départements –, mais aussi les entreprises, petites et moyennes, qui se retrouvent démunies. Le rôle essentiel et stratégique de la CNIL, c’était bien de les accompagner dans cette voie. J’y vois une forme d’incohérence par rapport à l’objectif de la mission confiée à ces autorités : l’ANSSI est en charge de toutes les questions de cybersécurité, on sait que c’est vraiment l’enjeu. Internet est un terrain d’affrontement mondial. Nous sommes dans un monde d’hyper-surveillance et de vulnérabilité. Donnons-nous les moyens de notre souveraineté numérique ! J’attire l’attention sur ce point.