Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, en 2019, les crédits du programme « Sécurité civile » connaissent une baisse de 393, 97 millions d’euros en autorisations d’engagement et de 6, 86 millions d’euros en crédits de paiement par rapport à la loi de finances initiale pour 2018, soit une hausse de 1, 29 % en crédits de paiement et une baisse de 46, 15 % en autorisations d’engagement.
Cette baisse de crédits s’explique par la passation, en 2018, d’un marché de remplacement de la flotte de Tracker par des avions-multirôles. Si l’on neutralise l’impact de l’acquisition des avions dans le projet de loi de finances pour 2018, le budget du programme « Sécurité civile » est stable en autorisations d’engagement – une hausse de 1, 64 % – et baisse de 4, 51 % en crédits de paiement.
Les crédits du programme « Sécurité civile » pour 2019 sont inférieurs à la programmation triennale de près de 10 millions d’euros en crédits de paiement. Cette différence s’explique principalement par des économies réalisées à l’occasion de la passation du marché de renouvellement des Tracker.
Je tiens à évoquer la situation des services départementaux d’incendie et de secours, les SDIS, qui me semble préoccupante. Leur importance et pourtant capital : ils ont réalisé en 2017 près de 4, 65 millions d’interventions, soit une croissance de 2 % par rapport à l’année précédente.
Leurs budgets sont en légère hausse – de 2, 4 % en valeur brute. Toutefois, leurs dépenses d’investissement ont connu une diminution importante de près de 20 % entre 2008 et 2017. Cette baisse apparaît d’autant plus préoccupante que le soutien de l’État aux investissements structurants des SDIS s’est récemment affaibli.
Cette dotation de soutien aux SDIS, dont le financement s’élevait à 25 millions d’euros en 2017, n’est que de 10 millions d’euros en 2019, comme ce fut le cas d’ailleurs en 2018.