Le budget 2018 est marqué par la poursuite du déploiement du système d’alerte et d’information des populations, dont les choix stratégiques, fortement contestables, ne sont toujours pas remis en cause.
Je vous avais alerté, par le biais de mon rapport d’information, sur le fait que ce projet concentrait près de 80 % des crédits prévus au volet « sirènes », alors même que son impact apparaît bien plus faible que celui de la téléphonie mobile, qui ne bénéficiait pourtant que de 3 % des crédits consommés ou prévus pour ce projet.
Après un an de fonctionnement, et à la suite des recommandations formulées dans mon rapport, l’application smartphone, dont j’avais relevé les insuffisances, a fait l’objet d’une évaluation par l’Inspection générale de l’administration et a finalement été abandonnée le 29 mai 2018, sans qu’aucun projet de remplacement soit prévu. Le volet « téléphonie mobile » aura ainsi coûté 1, 6 million d’euros sans faire preuve de la moindre utilité.
Il me semble nécessaire de procéder à une réorientation stratégique plus large de ce projet avant que l’affectation des crédits de la phase 2, qui commence en 2020, ne soit effectuée.